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Le blog des coureurs à pieds et des marcheurs de Fontenilles...
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28 août 2015

Marathon du Montcalm (42Km/2580m+) du 22 Aout 2015

C’est ma dixième participation au marathon du Montcalm http://www.marathon-montcalm.com/fr/en comptant les deux premières éditions qui ne faisaient que 32Km en partant de la chapelle de Marc. J’ai découvert cette épreuve en 1996 avec ABS aventure mon club de l’époque. Cette année la municipalité d’Auzat avait décidé d’annuler la course pour des problèmes de budget. J’ai donc décidé de courir le trail du Val d’Aran à la place.

Mais sous la pression des hôteliers et commerçants, l’organisation de l’épreuve a été proposée à ABS aventure qui a accepté de relancer les inscriptions. Comme Narnard, un collègue retraité qui le fait d’habitude avec moi préfère le Montcalm, je reconduis mon inscription au Montcalm cette année.

Mais il y a quelques semaines, en s’entrainant sur le circuit, Nanard s’est fracturé une rotule et ne peut pas participer, il viendra seulement me supporter.

Je pars la veille et m’installe au camping municipal d’Auzat avec Maria qui aime  bien le coin qu’elle connait maintenant. Des orages sont annoncés pour demain, espérons que ça ne perturbera pas la course. Il est trop tard pour faire une petite randonnée, nous allons ensemble récupérer le dossard, je ne rencontre pas de connaissances, mais il y a du monde, on peut s’inscrire sur place, cette année la participation est record avec plus de 350 inscrits.

 J’ai passé une bonne nuit calme, mais le matin il a faut vite aller aux toilettes, j’ai souvent des problèmes intestinaux avant le départ des courses, rien d’inquiétant, j’ai l’habitude. Je me rends sur la ligne où le départ est donné à 7 heures. Les organisateurs pensent que les orages laisseront passer les premiers, mais pour les derniers, ils sont moins optimistes, il n’est pas question de faire courir de risques aux coureurs et bénévoles, nous verrons bien. Je papote un peu avec un Christian Goncalvez, un collègue de travail V2, puis avec un inconnu au tee-shirt jaune qui après la randonnée de l’an dernier et le marathon des Burons se lance dans l’aventure. Le rythme de démarrage n’est pas trop rapide sur la portion de deux kilomètres de route goudronnée légèrement ascendante idéale pour l’échauffement. Je me sens bien, mieux que l’année dernière. A la sortie d’Auzat, parmi les rares spectateurs, je salue Bernard Thiesse de Plaisance venu chercher un podium V3 sur le 28Km. Dans un virage, nous bifurquons sur la droite dans le monotrace qui monte fort en lacets. Je double le coureur en tee-shirt jaune avant qu’il m’éborgne avec ses bâtons qu’il relève un peu trop derrière, mais raisonnablement, je ne force pas la mécanique. Avant l’aqueduc, je profite du ravito pour doubler quelques concurrents, c’est l’avantage du camelback.  Aucun matériel n’est obligatoire, mais même si les ravitaillements sont tous les deux kilomètres, lorsque l’on n’est pas très rapide, il est plus prudent de porter son eau pour une hydratation régulière.

Vient ensuite une portion en faux-plat ascendant, c’est l’aqueduc, nous courons sur des plaques en béton, c’est majoritairement roulant, mais attention à ne pas se « griller » en « envoyant », mais personne n’est inconscient. Après quelques sentiers variés passant par de petits hameaux, nous arrivons au parking de Lartigues, le premier grand ravitaillement, à cette occasion, le sentier devient presque plat, le coureur au tee-shirt jaune me rattrape, nous discutons un peut, une fille en tee-shirt saumon se joint à la discussion, je les distance dans la montée en lacets qui reprend. Le refuge du Pinet marque la fin du sentier sur terre, maintenant tout n’est que pierraille et la végétation se fait rare, le point de vue est magnifique, depuis notre départ, nous n’avons eu aucune brume, il fait bon en tee-shirt. Le terrain devient plus accidenté, il faut s’aider des mains par endroit. Nous commençons à croiser les premiers qui descendent comme des cabris en sautant de pierres en pierres… Bravo !! L’altitude nous amène un peu de fraicheur, je me couvre la tête avec mon buff. A l’étang du Montcalm, comme à presque tous les ravitaillements, eau plate, sucrée ou salée, biscuits salés, pain d’épice, abricots sec, chocolat, rondelles de saucisson, pain d’épice et bon cœur des bénévoles sont à disposition. Certains concurrents souffrent, pour moi, pour l’instant ça va. Nous avons un passage très court sur un névé. Le col du Montcalm est au carrefour entre la descente de la Pic d’Estat et la montée du Montcalm en pente raide en lacet sur du « concassé » fin. C’est là que l’on commence à sentir le mal aux pattes, il faut réduire l’allure pour ne pas mettre le palpitant en manque d’oxygène en surrégime, par contre, pas de problème pour le refroidissement, je met mon coupe vent pour me protéger du vent glacial. Puis ça y est, nous voilà au sommet, il faut admirer le paysage et discuter un peu avec les bénévoles qui nous accueillent à ce ravitaillement matérialisé par petit muret de pierres disposées en cercle. Je serre la main de Jean Pujol un collègue de travail qui est à ce poste tous les ans. Dans la descente, je croise la fille en saumon mais pas le coureur en jaune. Avant d’arriver au col du Montcalm, il faut bifurquer à gauche pour monter à la Pique d’Estat. C’est pour moi la partie la plus dure, mais cette année je vais bien, à mon rythme. Rapidement, après un peu d’escalade, nous arrivons au point de retour. Aucun orage a perturbé la course, tout est sec, le temps est vraiment idéal, ça va être du gâteau pour la descente. Je croise le gars au tee-shirt jaune qui monte. Mais la descente est technique, la prudence me fait perdre quelques places. Après l’étang du Montcam, le coureur en tee-shirt jaune me double, mais je reste accroché derrière. Après le Pinet, le terrain me convient mieux et je prends de l’assurance pour accélérer et je double. J’arrive au parking de Lartigues avec plus d’une demi-heure d’avance sur la barrière horaire. La descente en pente douce sur le goudron permet de faire monter la moyenne. C’est super, Nanard est venu à ma rencontre en voiture avec Maria et sa femme Geneviève, tous m’encouragent vivement!!! La suite est une succession de passage sur le goudron sur la rive droite de la rivière et sur sentier trail sur la rive gauche. A Marc, mes spectateurs de toute à l’heure m’acclame, je leurs fait de grands signes de la main mais ne m’arrête pas, j’aimerais faire mieux que les 8h40’ de l’année dernière. Je double la fille en mauve et un autre concurrent. Mais elle s’accroche et mène un bon moment dans la partie trail un peu technique sur les gros galets ronds, c’est dur, mais j’arrive à suivre. Après le ravitaillement suivant, je la sème sur le goudron. Je vois un autre coureur devant au loin, j’arrive à le doubler à l’entrée d’Auzat, il s’est mis à marcher, il est cuit, pourtant il ne fait pas trop chaud. Au dernier carrefour, c’est Jean-Louis Rouch, le V4 qui encore cette année a fait le 25Km qui m’applaudit. Maintenant je suis euphorique, l’arrivée n’est pas loin, Nanard a tout juste le temps de prendre une photo et me voici sur la ligne d’arrivée, heureux mais en 8H46’, c'est-à-dire six minutes de trop, pourtant c’est aujourd’hui que j’ai trouvé la course la moins difficile, peut-être justement parce que je n’ai pas forcé sur la machine. Nous allons ensemble au repas, je retrouve Christian et un collègue qui fait du parapente.

Au camping, je prends un bain dans la piscine presque déserte, l’eau fraiche me fait du bien. Le lendemain, avec Maria, nous faisons une petite randonnée en passant par Golier pour monter au château de Montréal de Sos qui surplombe Auzat, nous nous arrêtons un moment devant la table d’orientation pour admirer le paysage dont le fameux Montcalm. Nous redescendons et au lieu de rentrer marchons un peu sur le circuit retour de la course d’hier, c’est là que nous voyons Sandra Martin la seconde féminine du marathon récupérer en courant et même en fractionnant !!! Nous ne sommes pas tous faits pareils…

1er ---------------------------4h 10'04"
67ème C. GONCALVEZ ----6h26'08"
234ème P. BERTRAND ----8h46'14"
264ème Dernier ----------9h33'24"

Je conseille cette course, c’est une formidable aventure.

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Commentaires
D
bravo pour ton commentaire c'est du vécu tu y es encore quand tu l'écris c'est ça les passionnés.
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